L’agriculture est un grand volet de notre programme environnemental. Nous voulons rappeler que l’élevage paysan s’oppose à l’élevage industriel. Favoriser l’élevage traditionnel, familial et à taille humaine, c’est favoriser une agriculture familiale, de petites PME familiales, la fierté d’exercer un métier d’agriculteur noble et favoriser un aménagement du territoire cohérent.

Agriculture biologique

L’élevage paysan vaut mieux que l’élevage industriel

Les viandes américaines, canadienne et brésilienne coûtent en moyenne 30% moins chère que la viande française, grâce notamment à un élevage très industrialisé et des fermes géantes pouvant engraisser jusqu’à quarante mille bovins. Les Allemands s’y mettent désormais, avec la création de trois cents fermes géantes ayant des prix de production très bas en bénéficiant d’économies d’échelles, et, surtout de l’apport des unités de méthanisation. La fermes géantes, illustration contemporaine des excès de l’agro-productivisme, et forme industrielle d’élevage Une majorité de Français refuse ces fermes géantes, qui instrumentalisent les animaux, comme le montre les problèmes de la ferme des Mille vaches, dans la Somme. Cela pose un problème de compétitivité insoluble à l’élevage français. Cette forme ultra-industrielle d’élevage, c’est la rupture avec notre rapport à la terre, avec l’agriculture symbole de la France, avec nos modèles et nos politiques agricoles. C’est transformer les fermes en usine, les éleveurs en ouvriers et instrumentaliser les animaux. Ce sont des désavantages en termes de santé, de qualité, de pollution, d’aménagement du territoire… Cela n’a qu’un avantage : obtenir des prix un peu plus bas. La filière élevage (viande et lait) est en train de s’effondrer en France, tuée par des compétiteurs étrangers qui font de l’élevage industriel, voire ultra-industriel, avec des coûts moins élevés et avec une viande de mauvaise qualité. On remarquera que toutes les chaînes de supermarchés vont interdire les œufs produits avec des poules enfermées car les consommateurs n’en veulent plus. Deux méthodes doivent être employées pour aider l’élevage paysan et juguler le phénomène : un marquage de la taille de l’élevage sur le recto du produit en grand sous la marque, et le drapeau français réservé pour les produits (viandes et lait) des animaux nés, élevés, abattus et transformés en France. Il sera procédé à horizon 2020, pour laisser aux éleveurs le temps de s’adapter, les produits de l’élevage paysan français taxé à 0% quand l’élevage industriel français et étranger sera taxé à 20 %. La taxe à 20 % ne s’appliquera pas dans la réalité économique, car les éleveurs s’adapteront avant cette période de trois ans. Il y aura deux conditions : le nombre d’animaux (au-dessus de cent vaches…) et le traitement des animaux (Label rouge au minimum). Un financement à taux préférentiel sera proposé aux paysans pour qu’ils transforment leurs élevages, Cette mesure créera une protection implicite des paysans français face à une concurrence internationale industrielle, améliorera la qualité de la viande et sa valeur nutritive, tout en protégeant l’environnement et la santé des Français. Le prix de la viande devrait être 10 % plus cher, mais nos éleveurs vivront mieux et la baisse des cotisations salariales pour les salariés en dessous de 1,6 SMIC compensera très largement ce faible écart de prix (environ sept kilogrammes de viandes consommées par mois par Français).

Pousser l’agriculture biologique

Les cultures utilisent un niveau de pesticides très élevé, qui diminue très peu malgré les plans d’ « agriculture raisonnée ». Cela pose des problèmes de pollution de l’environnement, de pertes de biodiversité (abeille, animaux), de dégradation des sols et de santé publique. Cette mesure de TVA zéro sera accompagnée par des financements à taux préférentiel pour que certains agriculteurs puissent transformer leurs élevages, permettra une protection implicite des paysans français face à une concurrence internationale industrielle, une viande produite dans des conditions moins polluantes et de meilleure qualité gustative et surtout sanitaire. Pourquoi cette mesure ? La méthode utilisée est de surtaxer les produits, principalement étrangers, de ces élevages ultra-industriels, ce qui concilie l’intérêt économique, écologique et les vœux des Français. On rappellera que la grande distribution, sous la pression des consommateurs, abandonne peu à peu la vente d’œufs de poules en batterie. Le surcoût de cette mesure pour le portefeuille du consommateur sera faible (7 kilogrammes de viande consommée chaque mois) et sera très largement compensé par la baisse des cotisations sociales salariales de notre programme. En période de désertification rurale et de destruction d’emploi dans la ruralité, le bio représente un vivier d’emplois non délocalisables très important. Cohérent avec nos traditions et notre savoir-faire, il permet de plus d’apporter une qualité et une valeur ajouté plus importante que le modèle ultra-intensif allemand.