L’écologie pour chacun, au service de la santé de tous

Soyons plus que jamais attentifs à la qualité de notre alimentation et de notre eau. Cela passe par des normes plus strictes, notamment sur la teneur en pesticides et en nitrates de l’eau courante, des études indépendantes sur les conséquences sanitaires des OGM – et en l’attente, un moratoire immédiat – de même qu’un étiquetage alimentaire plus exhaustif sur les teneurs en sucre, sel, matières grasses et composés chimiques comme les exhausteurs de goût et les conservateurs. Réduire la pollution est un objectif de premier ordre. Il faut instaurer rapidement un plan de sortie de la dépendance au diesel, trop polluant, pour faire évoluer son parc automobile national vers un modèle nouveau, plus respectueux de la santé de tous les Français. Protéger la santé des Français ne peut également se faire qu’en limitant l’exposition aux différentes substances chimiques nocives : composé organiques volatils dans les peintures, constituants des colles, solvants, composés des revêtements de sol et des meubles en bois aggloméré, etc. Il importe donc de développer davantage d’ « éco-matériaux » (matériaux écologiques).

Garantir au peuple une meilleure diversité alimentaire

Notre collectif sait qu’en toute chose, agriculture y compris, la diversité est une nécessité. L’époque le sait aussi, mais en explorant avec cynisme la seule diversité qui vaille pour elle : la diversité culturelle et le métissage forcé des peuples. Patriotes français épris de notre nation comme des Nations du monde, gardons les pieds sur terre. Au-delà de la diversité immense de nos terroirs, de nos coutumes, de nos savoir-faires et de nos arts de vivre, faisons aussi la diversité dans nos assiettes, en protégeant la biodiversité alimentaire. La France doit garantir la biodiversité alimentaire comme un patrimoine essentiel à son peuple. Or, à ce jour, force est de constater que le développement de fermes de plus en plus grandes tend à uniformiser les cultures. Songeons, par exemple, que s’il existe des centaines de variétés de blé distinctes, les semenciers ne travaillent que sur une minorité d’entre elles, recherchant des variétés adaptées aux seules grandes cultures, les brevetant même… comme si l’on pouvait apposer un code-barres sur ce qui vit. Pourtant, telle sélection conduit à des situations absurdes. Ainsi, pendant des années, des blés ont été choisis pour leur richesse en gluten. Conséquemment, de plus en plus de Français développent des intolérances voire allergies à ce même gluten. Dans le siècle qui s’ouvre, et dans un monde où la technique n’a jamais été aussi plus hautement poussée, les Français ont le droit, parce qu’ils en ont le besoin, d’avoir une alimentation diversifiée, équilibrée. Or, le choix préférentiel d’aliments ultra-sélectionnés répond avant tout aux commandes des grands groupes industriels : il s’agit alors de répondre massivement, et dans des délais toujours plus restreints, aux dépends de la qualité nutritionnelle et même gustative des aliments. Il y a lieu également de combattre l’idée reçue selon laquelle les bons produits coûtent forcément plus cher. Dans les faits, les grosses exploitations industrielles, lesquelles produisent des aliments en très grandes quantités, quoique de qualité médiocre, demeurent très subventionnés, alors que les producteurs travaillant dans l’agriculture biologique ne bénéficient que d’aides dérisoires. Faire cesser cette concurrence déloyale serait donc garantir des produits de qualité accessibles à tous.

Réhabiliter le principe de précaution

Ne négligeons pas, en le tenant pour « ringard » ou « dépassé », le principe de précaution, qui met en priorité l’environnement, la santé et le bien-être des Français contre les intérêts de court-terme, notamment financiers. En cela, nous disons que le principe de précaution a également valeur d’un véritable principe de patriotisme, car il protège le peuple contre toutes les tentations du Marché, par essence inaccessible à l’intérêt général. Dans un monde qui change, il paraît essentiel d’élargir le principe de précaution. Il semble par exemple juste de l’étendre aux ondes électromagnétiques, aux écrans et aux nanotechnologies, prioritairement à l’égard des enfants.

Transparence et étiquetage alimentaires

Soyons plus que jamais attentifs à la qualité de notre alimentation et de notre eau. Cela passe par des normes plus strictes, notamment sur la teneur en pesticides et en nitrates de l’eau courante, des études indépendantes sur les conséquences sanitaires des OGM — et en l’attente, un moratoire immédiat — de même qu’un étiquetage alimentaire plus exhaustif sur les teneurs en sucre, sel, matières grasses et composés chimiques comme les exhausteurs de goût et les conservateurs.

Néonicotinoïdes, pesticides

Tuer nos abeilles, c’est tuer la pollinisation

Un texte a été proposé au Sénat en février 2015, visant à interdire les néonicotinoïdes, pesticides dangereux pour les abeilles. L’INRA a récemment démontré par une étude scientifique, que des abeilles ayant été en contact avec un néonicotinoïdes, ont tendance à perdre le sens de l’orientation et ont beaucoup de mal à retrouver la ruche, les condamnant à mort par la même occasion. De très nombreuses études scientifiques vont dans ce sens. L’abeille et les pollinisateurs sont le vecteur de pollinisation indispensable à la biodiversité et aux rendements des cultures agricoles. Le déclin constaté des colonies d’abeilles est un péril redoutable pour notre avenir dont les politiques doivent se saisir. Les sénateurs patriotes David Rachline et Stéphane Ravier ont voté pour ce texte au Sénat. Il est regrettable que le PS et une majorité de l’UMP ne semblent pas intéressés par ce sujet et ait voté contre ce texte au Sénat. La survie des abeilles est un enjeu majeur pour notre pays. Par la suite, en mars 2016, les parlementaires ont commencé l’examen du projet de loi sur la biodiversité, visant principalement à préserver la faune environnementale. Un des problèmes à examiner est celui de l’impact de certains insecticides sur les pollinisateurs. Le ravage des insecticides néonicotinoïdes sur les abeilles est connu de tous les scientifiques. Ces substances chimiques sont toxiques pour les abeilles ouvrières et contribuent à la diminution dramatique du nombre d’insectes pollinisateurs. Des associations se sont mobilisées pour l’interdiction de ce pesticide mais Stéphane Le Foll a refusé de se joindre à ces mouvements en arguant que les voies alternatives à ces produits ne résoudraient en rien les problèmes des pollinisateurs, qu’au contraire les pesticides néonicotinoïdes feraient baisser la vente des herbicides et fongicides, que les interdire créerait une distorsion entre les agriculteurs français et les agriculteurs européens. Cela prouve que la concurrence européenne empêche notre gouvernement de prendre des mesures efficaces, nécessaires à la sauvegarde de notre environnement. Des agriculteurs français plus prospères et protégés par un gouvernement souverain, pourront mettre en œuvre une politique respectueuse de l’environnement, à l’abri de normes écologiques nationales claires et pragmatiques. C’est le protectionnisme intelligent au service de notre environnement. Afin de réellement sauvegarder la biodiversité, nous devons urgemment reprendre en main notre souveraineté nationale.

Sulfoxaflor

Le Collectif Nouvelle écologie insiste sur l’importance de combattre le Sulfoxaflor. Ce nouveau pesticide de la classe des néonicotinoïdes a été autorisé le 27 juillet 2015 par la Commission européenne alors que l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) le considérait comme très dangereux pour les abeilles. Alertée par la décision d’une Cour de justice américaine qui a interdit le Sulfoxaflor le 10 septembre dernier, Sylvie Goddyn, députée patriote, a déposé une objection pour faire obstacle à ce produit chimique. Cette procédure d’urgence consistait à demander la révision de l’autorisation de ce produit pour pouvoir stopper son introduction en Europe. Le mardi 13 octobre dernier, les députés de la commission Environnement, santé publique et sécurité alimentaire (ENVI) du Parlement européen ont rejeté cette proposition. Le Sulfoxaflor est donc autorisé en Europe, alors qu’il est interdit aux États-Unis : triste réalité ! Les abeilles sont vitales à notre écosystème. Elles encourent un grave danger avec ce nouveau pesticide qui, selon les doses, les désoriente ou les tue. Les députés ont pourtant préféré privilégier les intérêts d’une multinationale américaine et sacrifier les abeilles et les apiculteurs plutôt que d’œuvrer pour le bien commun. Face à cette aberration, les consommateurs doivent intervenir et porter l’affaire en justice.

Organismes génétiquement modifiés (OGM)

L’Union européenne ne nous protège pas

L’annulation par le Conseil d’État d’un arrêté interdisant la culture du maïs OGM MON810 de Monsanto en France, en application stricte du droit européen, rappelle à quel point notre pays ne dispose plus d’aucun pouvoir et d’aucune liberté, y compris dans les domaines les plus stratégiques tels que nos normes agricoles et alimentaires. Les dénégations du ministère de l’Agriculture selon lequel cette annulation sera « sans effet », au motif qu’une autre directive européenne permettrait de procéder à cette interdiction, n’y changeront rien. Elles confirment en effet que la France dépend de toute manière de l’Union européenne pour édicter ses normes et décider de son mode de vie. Depuis 2009, les gouvernements français successifs, UMP comme PS, font semblant de vouloir interdire les OGM en France ; et depuis 2009, des décisions de justice, fondées sur le droit européen, viennent systématiquement casser ces interdictions. Il est donc temps de délivrer la France de ce droit européen supranational qui pourrit la vie des Français, au sens propre, jusque dans leurs assiettes. Retrouver notre souveraineté sanitaire et environnementale est aujourd’hui une nécessité si l’on veut pouvoir préserver une alimentation saine et un mode de vie qui nous soit propre. L’urgence est double : il faut remettre en cause notre appartenance à l’Union européenne, technocratie au service des lobbys et des grands industriels, et abandonner au plus vite les négociations sur le traité transatlantique TAFTA qui causerait des dommages irréversibles à notre agriculture et à notre alimentation.

De plus en plus de nouveaux OGM

La proposition de réforme de la Commission européenne annoncée le 22 avril 2015, au prétexte de prendre en compte les préoccupations des citoyens des différents États-membres, va en réalité favoriser encore un peu plus l’arrivée des organismes génétiquement modifiés (OGM) au cœur de l’Europe. En réformant les règles d’importation des OGM en son sein, l’Union européenne, bien que promouvant officiellement la possibilité pour les États de bannir leur utilisation, s’exonère en fait de ses responsabilités. Faute d’une volonté politique suffisante, la Commission européenne persiste à ouvrir le territoire européen aux importations d’OGM, sauf majorité de blocage des États-membres, difficile à obtenir, compte tenu des intérêts distincts de chacun. La possibilité nouvelle, pour chaque État-membre, de refuser l’utilisation d’OGM sur son territoire selon « l’invocation de motifs légitimes » ne trompera personne. Avec l’arrivée annoncée sur le marché européen de dix-neuf nouveaux OGM destinés à l’alimentation animale, qui attendaient leur autorisation depuis 2013, l’Union européenne va prochainement porter de 58 à 77 le nombre d’OGM pour lesquels elle autorise l’importation. Au-delà de cette emprise accentuée des OGM sur notre continent, susceptible de nuire à la santé des Français, ce nouveau projet à l’initiative de la Commission européenne ne donne pas assez de garanties juridiques. Il participe de plus d’un renoncement aux engagements faits par le passé par son président, Jean-Claude Juncker. La souveraineté nationale est le seul levier du peuple de France pour sa sécurité et sa diversité alimentaires, contre toutes les dérives. Par l’entremise des élus patriotes au Parlement européen, sans jamais faiblir, le Collectif Nouvelle écologie s’est toujours montré opposé aux OGM, dans nos importations comme dans nos assiettes.

Eco-matériaux

Protéger la santé des Français ne peut également se faire qu’en limitant l’exposition aux différentes substances chimiques nocives : composé organiques volatils dans les peintures, constituants des colles, solvants, composés des revêtements de sol et des meubles en bois aggloméré, etc. Il importe donc de développer davantage d’ « éco-matériaux » (matériaux écologiques).