Communiqué de presse de Philippe Murer et Eric Richermoz, de la direction nationale du Collectif Nouvelle Ecologie
Dans un éditorial du 6 mars 2015, le journal Le Monde dénonce à juste titre l’inaction de la Commission européenne pour réguler les perturbateurs endocriniens. Elle avait promis de le faire avant 2013. Elle ne l’a pas fait, sous le prétexte faux que les entreprises européennes pourraient être touchées. Elle fait selon le journal passer les intérêts particuliers avant l’intérêt général.
On peut pourtant proposer un plan clair aux entreprises européennes pour ne plus utiliser ces substances, à un horizon défini à l’avance : cela laisserait le temps aux chimistes de s’adapter, mais donnerait une date butoir ferme et encouragerait ainsi fortement la recherche et la découverte de nouveaux matériaux moins dangereux.
Dans cet article, Le Monde semble s’étonner d’un texte publié par les députés français au Parlement européen membres de la commission environnement Sylvie Goddyn, Mireille d’Ornano et Jean-François Jalkh sur le bisphénol A, et pense que nous avons « flairé un filon prometteur ».
Non, messieurs les journalistes du Monde, nous n’utilisons pas l’écologie pour augmenter nos scores électoraux. Nous sommes convaincus que l’avenir de la France passe par une économie qui se conjugue avec l’écologie. Mais peut-être refusez-vous aux électeurs du Front national le droit de réfléchir comme vous leur refusez le droit de croire en la République.
La République appartient à tous les Français qui la respectent, et non aux seules personnes désignés par l’élite du journal le Monde ou par Manuel Valls.